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Toulouse-Barcelone : La compagnie Vueling face à l’écologie

Toulouse-Barcelone : La compagnie Vueling face à l’écologie

Toulouse-Barcelone en moins de deux heures à pas plus de 78 euros ? C’est ce que prévoit la compagnie aérienne Vueling à partir du 1er juillet prochain.

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La compagnie aérienne Vueling a annoncé le lancement de vols low cost entre Toulouse et Barcelone à partir du 1er juillet prochain. Cette nouvelle liaison est censée relier les deux villes distantes de 340 kilomètres en moins d'une heure, avec des prix de billets compris entre 22 et 78 euros. Cette annonce a ravi les habitants de Toulouse, friands de vacances ou de week-ends sous le soleil de la Catalogne. Cependant, cette nouvelle liaison a suscité des réactions négatives de la part de groupes environnementaux, qui la considèrent comme une "aberration écologique" en raison de l'impact environnemental des avions.

La situation est d'autant plus compliquée que la ligne ferroviaire entre Toulouse et Barcelone a été abandonnée en 2020, et que les deux dernières liaisons ferroviaires entre Madrid et Marseille ainsi que Barcelone et Lyon ne sont plus exploitées depuis le 11 décembre 2022. La compagnie espagnole Renfe n'a plus l'autorisation de circuler sur le territoire français. Seuls deux trains par jour circulent désormais entre Barcelone et Paris, assurés par la SNCF. Cette situation pose un problème majeur pour les voyageurs qui souhaitent se déplacer entre Toulouse et Barcelone, car cela prendrait désormais 4 heures en train (avec un changement à Narbonne) ou en voiture, et cela rajouterait du trafic sur les autoroutes déjà saturées de la région.

Cette situation soulève la question de la responsabilité de la SNCF. En effet, la disparition des trains Renfe-SNCF est le résultat de l'obstruction de la France, qui veut protéger son marché et maintenir le monopole de sa compagnie nationale malgré l'ouverture officielle à la concurrence. Cette attitude est incompréhensible au regard de l'implantation en Espagne des OuiGo français entre Barcelone et Madrid dont la réputation n'est pas à refaire.

Dans ce contexte, l'avion représente une alternative qui voit la concurrence lui dérouler le tapis rouge, même si la Renfe se dit toujours prête à lancer des Madrid-Marseille et Barcelone-Lyon dès ce printemps. Les pouvoirs publics locaux, en Occitanie comme en Catalogne, se battent pour remettre sur les rails les trains entre Toulouse, Montpellier et Barcelone via Perpignan, mais ils sont confrontés à des problèmes financiers. Cette polémique soulève donc la question de la transition écologique et de la responsabilité des acteurs impliqués dans la réduction de l'impact environnemental des transports.

Rodérick Egal, consultant spécialiste des relations transfrontalières, a déclaré dans La Dépêche du Midi : "Comment veut-on que les citoyens croient les discours sur la transition écologique quand on leur donne pareil spectacle ?".  Mettant ainsi en avant le combat des voyageurs, des chefs d'entreprise et des pouvoirs publics d'Occitanie pour réclamer plus de trains pour désenclaver leurs territoires, loin de tout et trop facilement délaissés par des décisions centralisées. Cette situation doit être prise en compte alors que des conséquences environnementales comme la sécheresse touchent déjà la Catalogne. Voir ci-dessous notre article sur la situation.

La Catalogne en situation d’urgence face à la sécheresse
Barcelone est confrontée à des pénuries d’eau alors que l’Espagne connaît l’une des pires sécheresses depuis des décennies.

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