Publicité



Élections législatives espagnoles de 2023 : Un scrutin marqué par des programmes divergents

Admin
Membres Public

La campagne pour les élections législatives espagnoles touche à sa fin, et les deux principaux candidats, Pedro Sánchez et Alberto Núñez Feijóo, ont rivalisé de slogans sans vraiment s'attarder sur le fond de leurs programmes respectifs, préférant souvent éviter les débats de fond. Dimanche, les Espagnols seront appelés aux urnes pour choisir leur avenir politique, et les alliances avec les partis d'extrême gauche et d'extrême droite pourraient être déterminantes pour former un gouvernement stable.

Pedro Sánchez, le Premier ministre socialiste sortant, est au pouvoir depuis 2018, après avoir renversé le conservateur Mariano Rajoy grâce à une motion de censure soutenue par la gauche et les partis basques et catalans. Son gouvernement a marqué plusieurs réformes importantes, comme la légalisation de l'euthanasie, la réhabilitation de la mémoire des victimes du franquisme et la possibilité de changer de genre dès l'âge de 16 ans. Fort de son bilan économique avec une croissance solide et une inflation maîtrisée, le PSOE met en avant le plein-emploi, la taxation temporaire des bénéfices des banques et des grandes fortunes, ainsi que l'accueil des migrants.

Alberto Núñez Feijóo, le favori conservateur, dirige le Parti populaire (PP) depuis un an et a su rassembler la droite espagnole après une crise interne. Président de la Galice pendant 13 ans, ce politicien modéré a toutefois été critiqué pour ses alliances avec le parti d'extrême droite Vox dans certaines régions et communes. Son programme comprend une baisse temporaire de la TVA sur certains produits alimentaires, une réduction de la pression fiscale pour les familles et les entreprises, ainsi qu'une réforme du marché du travail. Le PP souhaite également abroger certaines lois relatives à l'autodétermination de genre, au consentement sexuel explicite, à l'avortement des mineures et à la mémoire démocratique.

Yolanda Díaz, ministre communiste du Travail et numéro trois du gouvernement Sánchez, a réussi à rassembler quinze formations représentant la gauche radicale, dont le parti Podemos. Fortement appréciée pour ses réformes sociales, elle vise à maintenir une coalition avec Pedro Sánchez et propose un programme ancré à gauche, notamment avec l'introduction d'un revenu universel de 20 000 euros pour tous les jeunes de 18 ans.

Publicité - Pour consulter le média sans publicité, inscrivez-vous





Publicité