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Les résidences étudiantes Barcelonaises accueillent des touristes…

À Barcelone, la pénurie de logements est un véritable fléau. Pour pallier ce manque, certaines résidences étudiantes n'hésitent pas à louer leurs chambres vides aux touristes, une pratique pour le moins limite sur le plan légal.

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Pour pouvoir louer un logement à des touristes, il est nécessaire de disposer d'une licence touristique, qui coûte environ 200€ et est délivrée par la mairie. Certains campus respectent cette règle, à l'instar de la résidence étudiante du Campus del Mar dans le quartier de la Barceloneta, qui a séparé son établissement en deux parties : les chambres universitaires et les autres, destinées aux visiteurs temporaires. D'autres résidences préfèrent contourner cette obligation, comme l'a révélé une enquête menée par le pure-player Naciodigital.

Pour renflouer les caisses, les combines sont nombreuses. La première est de proposer des courts séjours, alors que les résidences étudiantes louent habituellement leurs chambres sur une base mensuelle. Mais en été, les durées de location se raccourcissent considérablement, parfois même à la journée. Certaines résidences étudiantes vont jusqu'à afficher leurs chambres sur des plateformes de réservation, comme si elles étaient des hôtels, avec des photos et des vidéos.

Le deuxième stratagème consiste à ne pas vérifier si les clients sont bien étudiants à Barcelone. De cette façon, les résidences étudiantes attirent des profils variés : des étudiants étrangers, des digital nomades et même des touristes classiques. Cette clientèle élargie permet de remplir les chambres plus facilement, mais cela comporte des risques. En effet, en louant des chambres à des touristes sans licence, les résidences étudiantes s'exposent à des amendes allant jusqu'à 60 000€.

Cependant, les modalités de contrôle laissent encore un peu de marge. Lors des inspections de la mairie, il faut surprendre un touriste non étudiant en train de louer une chambre pour une durée inférieure à 31 jours. Autant de détails qui laissent encore de la place aux résidences étudiantes pour poursuivre leur activité lucrative. Cependant, la surveillance est de plus en plus stricte, et treize établissements ont déjà été sanctionnés depuis le premier mandat d'Ada Colau à la tête de la mairie de Barcelone.

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