Voilà le portrait-robot des Barcelonais en 2022
D’après l’enquête, réalisée fin 2021 auprès de 1 500 personnes de 15 à 74 ans (au moins 6 mois de résidence), les Barcelonais/es se veulent pacifistes, féministes et grands défenseurs de la cause animale.
Voici quelques traits principaux qui forment le portrait-robot des habitant/es de Barcelone, toutes origines confondues.
Parmi les principales préoccupations des résidents locaux, on rencontre d’abord les conditions de travail (même si ce problème les dérange aujourd’hui presque deux fois moins qu’il y a 10 ans).
À l’inverse, une tendance s’est renforcée ces dix dernières années : l’exclusion sociale (pauvreté, inégalités) devient une préoccupation majeure, suivie de l’insécurité, l’accès au logement, puis de l’incivisme et enfin du Covid, loin derrière.
Liberté, égalité, défense des animaux
Les grandes valeurs mises en avant par les sondé/es, sont la liberté et l’égalité, par opposition au matérialisme, à l’individualisme, au machisme et au racisme considérés comme les défauts majeurs de la société actuelle (surtout dans le pays).
Côté grandes causes à défendre, deux priorités absolues se dégagent :
- La cause animale, qui dépasse toutes les autres, à 93% ;
- L’écologie, à 91,5%. Les sondé/es considèrent le réchauffement climatique comme une menace générale et urgente. Et ils affirment, à 72%, que l’urgence absolue est de déployer tous les moyens nécessaires pour y répondre.
- Viennent ensuite le multiculturalisme à 87%, le pacifisme et le féminisme. Sur ce point, les Barcelonais/es ont évolué sur les 7 dernières années, soutenant aujourd’hui à plus de 72% le féminisme, contre 56% en 2014.
- La liste des valeurs égraine ensuite le socialisme, suivie de la cause l’indépendantiste à seulement 39%.
Une ville fière de sa mosaïque culturelle
En 2020, Barcelone réunissait 869 000 résidents étrangers déclarés, sur ses 1,6 millions d’habitants. Et ses habitants, de toutes nationalités, considèrent que cette immigration est une chance. Ils ont une vision majoritairement positive de l’immigration et de ses impacts sur la société (elle contribue au développement économique du pays, ou encore à financer les futures retraites).
À près de 82%, les Barcelonais/es affirment enfin que la cohabitation entre différentes cultures et traditions est extrêmement bénéfique à un pays.
Famille et santé : la grande priorité
Pour les habitant/es de la capitale catalane, la famille et les amis valent plus que tout le reste (travail, études, temps libre...).
81% des personnes sondées soutiennent l’avortement et 85% l’euthanasie, et elles s'opposent à 94% aux châtiments corporels pour les enfants.
Réaction liée aux deux ans de pandémie, elles considèrent qu’en situation de crise, la santé publique doit passer avant l’activité économique, et sont prêtes à renoncer à la protection de leur intimité et de leurs données privées si les circonstances l’exigeaient.
Économie et politique
Malgré les difficultés certaines à se loger à Barcelone, ses habitants se prononcent à 63% en faveur de l’investissement locatif comme source de revenus. Ils se déclarent toutefois plus socialistes (57%) que capitalistes (28%).
La politique subit un désintérêt profond des personnes sondées depuis 2018, avec une baisse de confiance remarquable : 91% affirment ne pas avoir confiance dans les partis politiques. Pas plus, par ailleurs, que dans la presse écrite, la télévision ni les réseaux sociaux... Même si 46% disent lire encore la presse écrite tous les jours.
L’engagement citoyen prioritaire, à Barcelone : la manifestation, la pétition ou la grève, et moins d’engagement récent dans le secteur associatif, entre autres.
Enfin, la population barcelonaise est assez peu religieuse, avec 55% de non croyants ou agnostiques. La religion la plus répandue reste le catholicisme (mais non pratiquant), à 26,5%.