Stéphane Vojetta, candidat dissident LREM : « Je suis le macroniste qui dit « non » à Macron ».

Vous avez choisi de vous présenter malgré la candidature de Manuel Valls (candidat investi par La République en Marche - Ensemble). Pourquoi ?

Je « désobéis » au parti, pour son plus grand intérêt. Je pense que cela a fait de moi un symbole : celui qui dit « non » à Emmanuel Macron. J’ai refusé ce choix de parachutage, qui correspond à l’ancien monde. On ne veut pas de décision « parisienne » mais une vie politique de terrain, ancrée sur son territoire. Je sais que je suis le candidat légitime, le député proche des Français de la circonscription. J’ai vocation à réintégrer La République en Marche (Renaissance) une fois réélu.

Aux dernières législatives (partielles en 2018), Samantha Cazebonne, dont vous étiez suppléant, avait été réélue avec 2600 voix sur les 69 000 inscrits dans la circonscription. Comment intéresser les Français de l’étranger à cette élection ?

Il faut d’abord pouvoir les informer médiatiquement. Ils sont nombreux à s’informer avec les médias nationaux (métropole). Les élections de 2018 n’étaient pas alignées sur la date en France et personne n’en a parlé. Ça a sans doute joué.

Ensuite, tous les Français de l’étranger n’ont pas la capacité d’aller voter. Jusque-là, ça impliquait un déplacement à son bureau de vote... Et pour un habitant de Minorque, par exemple ça veut dire se rendre à Majorque ! Nous avons désormais le vote électronique et on a vu qu’à 24h de la fermeture des votes par internet, on était déjà à 21% de participation, au lieu des 10% de 2018.

Pouvez-vous expliquer aux Français de l’étranger à quoi sert concrètement leur député ?